Le billet de mai 2010

Vous avez dit : " les fôtes d'aurtografe !"

 

Je dois aujourd'hui vous avouer que, lorsque j'étais en âge de scolarité, le français n'était pas la branche qui remontait forcément ma moyenne générale !

Oui, parce qu'il faut que je vous dise encore qu'en ce temps la, notre travail était noté de manière je dirais logique, avec un système que nous utilisons tous, le système décimal.
Une faute, moins un point et tu avais un 9 sur 10 pour ta dictée. Avec 5 fautes tu te retrouvais avec un 5, et avec dix fautes un zéro pointé !!

Même si, grâce à mes instituteurs, la situation à quelque peu évolué depuis ma scolarité, certains d'entre vous auront peut être remarqués encore quelques lacunes de ma part dans ce domaine. Je vous prie de bien vouloir m'en excuser.


Pauvre instit, ce n'est pas sa faute, il en à pourtant à usé des stylos rouges à corriger mes dictées !!!

La langue française n'est pas facile à orthographier correctement et souvent parce qu'un mot, à la simple écoute de sa prononciation, peut avoir 4 significations différentes. Seule son orthographe permet de connaître son sens véritable. Un exemple célèbre avec le mot foi.

« Comme le disait un homme de foi, c'est la dernière fois que je mange du foie dans la ville de Foix ! »

Lorsque l'on se met à lire ce que l'on trouve actuellement sur internet dans les innombrables sites, les forums, ou les blogs sur lesquels s'expriment en toute liberté des centaines de milliers de personnes, on est en droit de se poser les questions suivantes.

Que se passe-t-il dans les écoles ? Comment enseigne-t-on le français à l'heure actuelle ? Il me souvient d'un temps ou les grands stratèges de l'enseignement décidèrent que celui-ci devait évoluer, on parlait alors du français moderne !

Et bien, à lire ce qui s'écrit actuellement autour de nous et parfois même dans la presse, bravo Messieurs, vous avez frappé un grand coup !! Si c'est cela le résultat de l'enseignement du français tel que vous le concevez, je ne vous félicite pas !

Et je ne vous parle même pas de toutes les personnes qui communiquent par onomatopées sur certains forums et par SMS sur leurs téléphones portables.

D'aucun se plaignent que le français est une langue ou se mélangent beaucoup trop d'anglicismes et luttent pour la conservation des termes et expressions uniquement françaises. Ils ont certainement raison, mais ne devraient-ils pas en priorité lutter pour que cette langue s'écrive en s'orthographiant convenablement ?

J'ai un peu l'impression qu'il n'y a plus que Bernard Pivot pour proposer encore des dictées et que ces dernières doivent être bien rares dans les écoles.

Pour illustrer mes propos, je vous livre ci après quelques extraits d'informations que vous pouvez facilement trouver sur internet. Les chiffres cités ci-dessous ne sont donc pas une invention de ma part !

Je cite:


Selon une estimation de l'OCDE, 13 à 19 % des adultes ont des difficultés à lire et à comprendre un texte de la vie de tous les jours en Suisse. En excluant les étrangers, le taux atteint 10 %. Ces chiffres rejoignent ceux du reste de l'Europe.


Selon la dernière étude de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANCLI), 9% de la population âgée de 18 à 65 ans vivant en France métropolitaine et ayant été scolarisée en France ne maîtrisent pas suffisamment la lecture, l'écriture, le calcul pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante.

Officiellement, le ministère de l'éducation annonce 3'100'000 personnes illettrées en France. La Suisse en annonce près de 800'000.

De nombreux professionnels de l'éducation ont été déconcertés par la publication des résultats de la recherche PISA de l'OCDE, qui mettent en évidence qu'un jeune sur 5 quitte l'école avec des connaissances insuffisantes en lecture et écriture.

Fin de citation.

Ne confondez pas avec un analphabète qui n'a jamais eu la chance d'aller à l'école, un illettré lui à bel et bien été scolarisé.

Et bien Messieurs les professionnels de l'instruction, vous avez en effet de quoi être déconcertés, car ceci est un véritable constat d'échec.

Avant de prétendre diminuer le taux de chômage en créant des emplois, ce qui en soit est un but louable, ne devrait-on pas se soucier en priorité de faire baisser le pourcentage d'illettrisme ? N'y à-t-il pas la une relation directe de cause à effet ?

A bon entendeur !

Amicalement ; GéGé