Construction de la chaloupe Brienz

                      Construction de la chaloupe Brienz .

               

Plusieurs modélistes m'ont demandés des renseignements sur la construction de cette chaloupe. Pour répondre à ces demandes et pour aider les futurs constructeurs, je fais part ici de ma construction . Je rappelle que le concepteur de cette chaloupe à publié également un excellent article faisant état de sa propre construction dans le N0 1125 du MRB qui va avec le plan à commander.

Ce modèle me plaisait bien. J’ai donc commandé les plans à la revue, puis, après avoir étudié celui-ci dans le détail , j’ai commandé un énorme fagot de bois ! ( Du tilleul et du hêtre ) La construction était prévue pour débuter en automne 2006, mais voilà, le mauvais temps aidant, je me suis retrouvé un jour de mai déjà dans mon atelier et……… c’est la que tout à débuté !!!!

Je me propose donc de vous faire partager la construction de cette chaloupe, jusqu’à sa première navigation qui c’est faite au printemps 2007.

 

 

 

 

Tout d’abord, en voici les caractéristiques :   Plan MRB réf 1125.  

Echelle 1/16. 

 Longueur hors tout 1 mètre.    Largeur  25 cm.   Poids en état de marche 8 kg.  Quille en Hêtre

 Coque et superstructure en Tilleul.    Moteur à vapeur  4,5 cm3

 

On débute par la fabrication des couples. 

On colle les photocopies des 20 couples sur du contre plaqué de bouleau de 5 mm de bonne qualité. J’ai eu besoin d’une feuille de 1,5mètres de long sur 1mètres de large !

 

 

 

Le tout est soigneusement découpé à la Dremel, outil indispensable à tous les modélistes!

 

Quille, étrave, étambot et allonge de voûte. 

Construction traditionnelle en utilisant des tasseaux de hêtre parfaitement rectilignes de section 15 x 30mm. Comme je ne désire pas peindre cette chaloupe mais seulement imprégner le bois, il était nécessaire de trouver des tasseaux de très bonne qualité.

 

Ces divers éléments sont collés entre eux à la colle époxy. Si vous avez bien préparé votre travail au préalable, la rapide ( 5minutes ) fera très bien l’affaire.

Le travail se fait sur le chantier, directement sur une copie partielle du plan que j’ai dessinée sur un papier transparent qui est lui-même protégé par un film plastique. Quelques serres joint, on attend que la colle sèche, puis on découpe le surplus à la scie sauteuse, un coups de ponçage et vous pouvezvoire ci dessus le résultat final. ( C’est du solide ! )Le passage de l’étambot est maintenant percé directement dans la quille avec un foret à bois de 7mm de diamètre. Cette opération est délicate et demande un peu de préparation et de doigté pour obtenir un alignement parfait. Pas de précipitation et réfléchir avant d’agir !

Le tube d’étambot fait un diamètre de 7 mm et il est équipé aux deux extrémités de paliers en bronze. L’arbre fait un diamètre de 4mm avec un filetage M4 à son extrémité.

Halte ! avant de poursuivre, le moment est venu de donner un coup de balais et d’aspirateur, il y à de la sciure partout.

 

Construction du modèle.

   ( Préparation du chantier et du squelette ) La construction classique en bordé sur membrures est appliquée ici avec une astuce. Elle consiste à ne pas coller les virures sur les coulpes qui seront retirés par la suite. Les virures sont donc collées entre elles, sur la quille et le tableau, mais jamais sur les couples qui sont protégés par un papier autocollant.

 Vous remarquerez que ces couples ne sont bien sur pas évidés et sont prolongés jusqu’à la limite du chantier. Il faut donc correctement tracer le chantier qui recevra tous ces couples.On travaille donc quille en l’air, avec les couples fixés solidement sur un tasseau en sapin de 22x22 mm qui est lui-même vissé sur le chantier. Il faut contrôler correctement le positionnement de chaque couple en vérifiant l’équerrage et le parallélisme entre eux, de même que la rectitude par rapport à la  charpente axiale ( la quille ).

 La réussite de la chaloupe dépend fortement de cette étape. Donc une fois de plus, pas de précipitation, Y a pas le feu au lac ! Une fois le tout solidement fixé, on vient ajuster la quille sur les couples, bien sur sans la coller. On présente ensuite une virure le long des couples. Il faut que celle-ci file bien de la proue à la poupe. Si tout n’est pas parfait on démonte les couples qui sont à retoucher jusqu'à satisfaction du chef de chantier !

Couples fixés au chantier, pose de la quille et ajustement provisoire du galbord

Une fois la quille posée sur les coulpes on peut déjà admirer le squelette de notre chaloupe, se faire une idée du volume de celle-ci et passer à l’étape suivante.

 

Réalisation de la râblure de quille et de l’étrave.

 Pas facile de réaliser une belle râblure ! Surtout dans du bois dur ! Celle-ci est pourtant indispensable et sera réalisée soigneusement au ciseau à bois avec l’aide également d’une fraise montée sur une petite perceuse Proxon.  

Cette râblure doit être suffisamment profonde pour recevoir l’épaisseur complète de la première virure ( le galbord ). Celle-ci doit en effet venir s’y encastrer.

 

 

Détail de la réalisation de la rablure, l'étambot est percé pour recevoir le tube d'hélice

 

Pose du bordé.

 

 

La coque ne sera pas vernie de couleur,  Le bois sera donc seulement imprégné à la résine époxy . Je désirais donc construire toute cette chaloupe dans un bois clair, de bonne qualité et surtout facile à travailler.  Pourquoi donc avoir presque toujours des chaloupes réalisées dans du bois très foncé? Je désirais, une fois n’est pas coutume, sortir un peu du traditionnel.

On m’a donc conseillé le tilleul.  Je vais donc utiliser des lattes de 3x10mm pour le bordé. L’épaisseur de 3 mm va assurer une bonne rigidité de la coque et permettra un ponçage plus poussé si nécessaire. Selon mon calcul, il faudra en tout 40 virures. On commence donc par poser les 2 premières virures de chaque côté, contre la quille ( Le galbord  ) . On  pose celle-ci au sortir de l’étuve lorsque le bois est bien souple puis on laisse sécher en place en s’aidant d’un pistolet à air chaud pour activer un peu le séchage. Une fois le bois presque sec on démonte la virure, on dépose soigneusement la colle dans la râblure et l’on fixe à nouveau le tout avec des pointes acier + les petits serre-joints pour bien maintenir le tout pendant le séchage qui va durer 16 heures au minimum. Une virure posée et collée un soir sera donc prête le lendemain après midi.

 

Pose de la première virure contre la quille" le galbord "

On passe ensuite au haut de la coque et l’on pose les 2 virures qui feront office de préceinte. Pour l’instant, ces virures ont la même épaisseur que le bordé. Une fois la coque terminée, ces préceintes seront doublées par deux nouvelles lattes de 3mm. Les virures sont donc ainsi formées et posée une à une, sur la coque, de chaque côté, en alternant et en ne collant que le chant des lattes plus les deux extrémités, contre la proue et le tableau arrière qui est lui-même solidement fixé à la quille.

La colle utilisée est de l’époxy à séchage lent qui sera plus résistante dans le temps à l’humidité et à la chaleur. Hé oui, la vapeur, sa chauffe ! Pendant la prise de la colle les virures sont maintenues par des petits serre-joints et par des pointes acier. Il faut prendre soin de bien aligner ces pointes par rapport aux couples et de les centrer sur la virure car, comme la coque n’est pas vernie, les trous vont subsister et rester apparents même si l’on essaie de les reboucher au mastic couleur bois.

 

 

Galbord + une virure contre la quille puis les deux virures de préceinte et les deux suivantes

 

En ce qui me concerne j’utilise les petits serre-joints rouges visibles sur les photos et qui viennent se visser dans les couples, juste en dessous de la virure à maintenir. On  pose ainsi deux virures par soir et un peu plus en fin de semaine pour autant que la météo soit exécrable et ne nous laisse pas d’autre alternative que de travailler à notre chantier naval !

 

Le brochetage des virures. 

 Clarifions le vocabulaire de la marine en bois. Les planches qui recouvrent le squelette de la coque sont des « bordages » on les appelle aussi les « bordés » et l’on dit encore « le bordé » pour désigner l’ensemble des bordages.  

Une virure est constituée d’une série de bordages mis bout à bout sur une même ligne allant de l’avant à l’arrière du bateau.

Dans le cas de notre chaloupe le galbord, de même que les deux virures de la préceinte ne sont pasbrochetées. Toutes les autres virures seront brochetées, c'est-à-dire effilées à l’avant et à l’arrière en fonction du développement du couple sur laquelle elles viennent s’appuyer.

Il faut donc, pour chaque couple, entre la préceinte et le galbord, mesurer la longueur de développement. Si par exemple au maître-bau nous avons 20cm. sur une demi coque, Il faudra 20 virures en tilleul de 10mm. de large pour recouvrir la demi coque donc 40 pour la coque complète.

On positionne ensuite une virure sur la coque et l’on reporte la largeur des virures sur chaque intersection. Par exemple pour 16cm au couple No 3, il faudra réduire la latte à 8mm,* et ainsi de suite pour tous les couples.   * ( 160mm : 20 virures = 8 mm ).

Il ne reste plus qu’à brocheter, c'est-à-dire à raboter poncer en forme cette première virure qui sert ensuite de gabarit pour le reste de la coque.

On se rend bien compte du travail assez long d’ajustage de ces virures ainsi préparées une à une, passées à l’étuve et posées toujours en alternant, une à bâbord, une à tribord, en encollant uniquement le chant et en maintenant le tout par des serres- joints et des pointes acier pendant le séchage.

Pour notre chaloupe il faudra 34 virures brochetées en plus des 6 non brochetées.

Pour me faciliter la tâche j’ai imaginé un gabarit en laiton qui demande un peu de travail pour sa réalisation mais qui permet par la suite de brocheter facilement et de manière assez régulière et rapide toutes les virures.

 

 

On avance le bordé en alternant la pose en haut et en bas, babord et tribord

 

Sur la photo on voit que : le galbord et les deux virurede la préceinte sont posées sans brochetage.  Les autres virures déjà posées sont brochetées. Toutes les virures à venir le seront également.

 

 

La pose des bordés avance, virure après virure. Pendant la mise en forme, puis pendant le séchage de la colle, on maintient le tout avec des serre-joints de toutes sortes et des pointes en acier.

 

 

 

Puis arrive le moment de poser la dernière virure qui porte le joli non de « la Clore »

C’est un moment délicat. Il faut ajuster très soigneusement dans l’espace restant cette fameuse virure. Après une vingtaine de soirées passées uniquement à border cette coque, la voici enfin terminée et prête au ponçage.

 

 

Le Démoulage.

 

Donc, une fois le bordé terminé, nous pouvons passer au « démoulage ». Pour cela, il faut dévisser tous les couples du chantier en manipulant la coque avec précaution puisque à ce stade elle est encorefragile.On retourne la coque sur le chantier et on retire les couples un à un avec précaution. On ponce un peu l’intérieur de la coque puis, afin d’éviter de déformer la coque, on pose quelques barots provisoires le temps de placer les faux couples qui vont contribuer à renforcer ce frêle esquif. Ces faux couples sont réalisés selon le principe du lamellé collé en superposant des bandelettes de c.t.p.de 1mm d’épaisseur. Nous voici donc en présence d’une coque vide dépourvue de couples trop larges qui gênent lors de l’emménagement intérieur.

 

 

Définition des compartiments. 

Après un ponçage soigneux, l’extérieur de la coque reçoit une première couche de résine Epoxy très claire, ( dilution avec de l’alcool à brûler ) avec pose d’un tissu fibre de verre 25gr/mm à la trame très fine. Après séchage et ponçage léger, deux autres couches seront nécessaires pour boucher la trame du tissu et obtenir une coque lisse. L’intérieur lui reçoit deux couches d’époxy mais sans tissu de verre. Cela commence à être solide et surtout parfaitement étanche !

A ce stade de la construction, il faut maintenant songer, selon le groupe vapeur utilisé, à définir les trois compartiments de cette chaloupe et réaliser les couples et divers supports qui composent ces 4 compartiments.

 

 

Compartiment sous la barre, avant et après pose des servos ouverture vapeur et inversion

 

 

Compartiment de poupe et contre le tableau arrière ou se trouve le servo du safran et le récepteur

 

Le compartiment avant, à la proue, avec sa porte de visite, ensuite le compartiment principal, qui reçoit le groupe vapeur, puis le poste de pilotage avec, sous le plancher, les servos de commande de la vapeur et de l’inversion de marche de même que la batterie de réception et enfin le compartiment arrière à la poupe, avec également une porte de visite, reçoit le servo de commande du safran, le récepteur et l’interrupteur de mise en marche de la réception.

A ce stade, on pose également les bauquières, les plats bords et les préceintes.

 

Réalisation des trappes de visite amovibles de la proue et de la poupe de même que du safran et des ferrures de fixations. On réalise également les fargues en tilleul massif. Ces derniers sont mis en forme après passage à l’étuve.

 

 

On prépare également progressivement tous les accessoires nécessaires au groupe vapeur. Hélice, graisseur, vannes, régulateur de pression, sifflet, cardan, raccords, etc.. etc.. La liste est longue et le tour de mécanicien est indispensable pour réaliser tout ce que l’on ne trouve pas  à notre convenance dans le commerce spécialisé.

 

Le safran terminé, il faut maintenant le poser sur la chaloupe. Toutes les ferrures et articulations sont en laiton . Le tout est fixé avec 4 vis et  41 petits rivets qui ont été usinés sur mon tour.

La liaison avec le servo-moteur qui se trouve caché dans la poupe se fait par une chaine dont un des maillons est fixé par une goupille sur le secteur

 

 

Toutes les occasions sont bonnes pour avancer un peu à la construction. 

 

                                   l’auteur au travail pendant l’exposition Montreux miniatures du  2 et 3 décembre 2006.

 

Installation du groupe vapeur. 

La chaudière, le réservoir de gaz , les déshuileurs et la machine seront assemblés et préparés au préalable avec leurs accessoires.

La mise en place dans la coque se fera ensuite avec comme objectif : pouvoir en tout temps, c'est-à-dire même au bord de l’eau, sortir la totalité du groupe vapeur de la coque en 15 minutes maximum.

Ceci facilite grandement la maintenance, les petites réparations si nécessaire en démonstration et permet d’exposer le groupe seul sans la chaloupe.

Tout l’ensemble repose donc sur un cadre en profilé laiton qui lui-même est posé et maintenu au fond de la coque sur des traverses en bois dur par seulement 4vis métriques de 3mm.

Un tournevis et une petite clef imbus ( BTR ) pour désaccoupler le cardan suffisent donc comme outil pour sortir rapidement tout le groupe de la chaloupe.

Sur la vue qui suit, on distingue le cadre en profilé et les deux déshuileurs rectangulaires reliés entre eux par du tube de 6mm. ( Les caillebotis ne sont pas encore posés )

 

Machine.    ( Vues sans les caillebotis )

La machine, une ANTON de Fabrice Bretagne, est fixée entre les deux profilés laiton par 4 vis métrique de 3mm. En cas d’intervention sur la machine, il est possible de retirer celle-ci du cadre sans sortir tout le groupe. Cylindrée de la machine 4,5 cm3.

 

 

Une magnifique machine bien mise en valeur sur cette chaloupe

 

Le réservoir gaz, le brûleur et le régulateur. 

Le réservoir, placé à la proue est posé sur le cadre et maintenu en place par deux câbles avec tendeurs. Le brûleur à son propre support toujours fixé au cadre. Le régulateur est placé à côté du brûleur.

 

La Chaudière.

Contenance utile en eau un litre. ( Longueur 210mm diamètre 100mm )

Une belle pièce qui doit permettre à la machine de tourner au minimum 45 minutes sous une pression oscillant entre 2 et 3 bars. ( A 3 bars, le régulateur met le brûleur en veilleuse, à 2 bars le brûleur repart plein régime. )

Une bonne isolation est nécessaire. Celle-ci est assurée par une couche feuille aluminium directement contre la paroi de la chaudière puis un tissus fibre de verre 80gr/mm et finalement un habillage en tilleul et abachi épaisseur 3mm. Le tout est maintenu en place par le cerclage en laiton.

 

 

 

Isolation de la chaudière avant son installation dans la chaloupe

 

Installation RC 

L’istallation de la radio commande est simple et très discrète. Un servo pour la commande du safran dans le compartiment de poupe qui abrite également le récepteur. Deux servos disimulés sous le plancher amovible du poste de pilotage commandent l’ouverture vapeur et l’inverseur de marche de type Stephenson. Ces deux commandes sont cachées sous les caillebotis et donc invisibles.  La batterie de réception se trouve dans le compartiment de proue. La liaison au récepteur se fait grâce aux fils qui passent dans un des deux tubes collés en fond de coque.

 

Les finitions. 

 

Il faut maintenant  préparer et poser tout ce qui va donner la touche finale de réalisme à cette chaloupe.

Les caillebotis qui doivent être bien sur amovibles pour permettre la dépose du groupe vapeur.

 

 

Préparation des caillebotis des bancs et de l'escalier

 

La barre  avec de part et d’autre une petite rambarde, les mains courantes, la bouée de sauvetage, les pares battage, l’ancre, les divers cordages, un extincteur, un bidon à huile, les outils du mécanicien, une gaffe, etc.. etc..

 

 

 

 

 

 

En conclusion, rien n’est jamais complètement terminé sur un bateau et chaque mois ou année nous permet une petite amélioration ou un petit plus à ajouter pour plus de réalisme.

 

Caillebotis, barre, rambarde du poste de pilotage, bittes d’amarrage et bancs sont posés.

Un barreur et le machiniste donnent une petite touche de réalisme à cette chaloupe.

 

 

 

Une astuce permet, en cas de chavirage de la chaloupe, de localiser cette dernière rapidement et de manière sûre.

Une fausse caisse à outil, qui en réalité est un flotteur, est reliée à un fil, lui-même enroulé sur une poulie, dissimulée dans la proue avec une réserve de 15 mètres de fil.

En cas de chavirage la caisse reste en surface, reliée au fil qui se dévide de la poulie. En tirant sur le fil il est possible de remonter la chaloupe en surface rapidement.

 

 

 

Le flotteur est relié à la poulie cachée dans le compartiment de poupe avec la batterie de réception.

 

La conclusion, 

 

La première navigation à confirmé et validé les points ci après :

 

1.- La forme ventrue, donc le fort déplacement , font de cette chaloupe une maquette stable qui navigue de manière réaliste. Le poids estimé à 8kg au départ est effectivement atteint avec la chaudière pleine. Aucun lest n'a été nécessaire.

 

2.- La bonne surface du safran donne une bonne manœuvrabilité aussi bien en marche avant  qu’arrière.

 

3.- La puissance délivrée par le moteur de 4,5cm3 est largement suffisante et une navigation réaliste se fait en ouvrant seulement a ½ la vanne vapeur pour une pression située entre 2 et 3 bars.

 

4.- L’hélice choisie ( Diamètre 65mm.) est parfaitement adaptée au modèle. Un diamètre supérieur serait même souhaitable.

 

5.- L’autonomie est de 50 à  60 minutes en navigation. ( pour obtenir cette autonomie il faut procéder à la mise en pression de la chaudière, puis compléter la charge du réservoir gaz avant de mettre le bateau à l’eau. )

 

6.- Le régulateur de pression permet un réglage de la mise en veilleuse du brûleur à 3 bars. Le réglage de la veilleuse permet, en utilisation normale, de laisser retomber lentement la pression à 2 bars, pression à laquelle le brûleur repart plein régime environ 30 secondes pour permettre à la pression d’atteindre à nouveau les 3 bars. La navigation se fait donc la plupart du temps en veilleuse.

 

7.- Après 60 minutes environ, la réserve gaz est épuisée, bien avant la réserve eau dans la chaudière ce qui évite de prévoir une sécurité.

 

8.- Le volume des deux déshuileurs (environ 4dl ) est largement suffisant. Après une navigation le volume d’eau récupéré dans ces derniers est de environ 2dl. Seulement.

Leur conception permet une bonne répartition du poids et donc de conserver une bonne ligne à la chaloupe, ( pas de gîte d’un coté )

 

9.- Un graisseur transparent d’un volume d’huile de 5 cm3 permet d’une part la bonne visibilité de l’huile encore à disposition pour la lubrification de la machine  et permet d’autre part, au minimum, deux à trois navigations avant recharge.

 

10.-L’aspect général en navigation est plaisant et le choix de laisser la couleur bois naturelle donne une touche particulière à cette chaloupe. Son aspect neuf, non vieilli, telle une construction qui vient de sortir du chantier naval est voulu. Le vieillissement sera donc naturel au fur et à mesure des navigations et des années.

 

Un magnifique modèle qui fera la joie de son constructeur.

 

 

Vous pouvez également suivre la construction d'un chaloupe absolument magnifique qui est la copie légèrement agrandie de celle que je viens de vous présenter, avec un bordage à clins. Il vous suffit pour cela de cliquer sur le mot    ICI       Bonne visite !