La Suisse : Vapeur à roues à aubes
Hisorique ; La Suisse I : ( le premier du nom.)
Le premier était en fait le bateau "Mont-Blanc" qui fut remis à neuf et rebaptisé "La Suisse" en avril 1893. (Archives du Journal de Genève du 4 avril 1893.
Tout d'abord baptisé "Mont-Blanc ", le bateau est mis à l'eau en 1875. C'est le premier bateau salon du Léman. En 1892, un terrible accident (explosion de la chaudière qui fera de nombreuses victimes) oblige l'arrêt du bateau qui sera complètement transformé. Le bateau rebaptisé "La Suisse " reprend du service en 1893.
Après de multiples rénovations et la mise en exploitation en 1910 par la CGN de son nouveau bateau "La Suisse II", « ‘’ La Suisse I’’ ( ex-Mont-Blanc ) doit abandonner son nom. Il est alors rebaptisé "Evian". Il sera démoli en 1940.
Source : Bateaux du Léman, deux siècles de navigation / Jacques Christinat - Editions Cabédita, 1991.
La Suisse II : Le plus grand bateau à vapeur de Suisse.
Bateau amiral de la CGN, La Suisse est commandé en septembre 1908 auprès de Sulzer Frères à Winterthur. Lorsqu’il entre en service en 1910, c’est le plus grand bateau à vapeur des lacs suisses avec deux salons sur le pont principal et un pont promenade de 1ère classe d’une longueur encore inégalée. Immobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, le navire est révisé en 1948 avant d’être remis en service.
La chauffe au charbon est remplacée par la chauffe au mazout en 1960. Entre 1968 et 1971 les chaudières d’origine sont remplacées par une seule chaudière de grande taille. Les décorations de poupe et de proue sculptées et dorées, de même que le canot de sauvetage arrière sont offerts en 2003 par l’Association Patrimoine du Léman.
Finalement, le navire est entièrement rénové entre octobre 2007 et mai 2009 pour un coût estimé à 15 millions de francs. Lors de ces travaux, 15% des tôles d’origine ont été changées ce qui est peu pour un bateau centenaire.
Source CGN
Construction de la maquette.
C’est '' La Suisse '' II que je souhaite reproduire et dont vous allez suivre la construction dans ce reportage.
Disons le d'emblée, c'est plus un exercice de style dans la construction que de réaliser un bateau qui va naviguer qui me motive. D'autre part, je ne souhaitais également pas dépasser une longeur d'un mètre ce qui explique l'échelle de réduction choisie soit 1/72 ème. L'original mesurant 78,5 mètres, la maquette aura donc une longueur hors tout de 1,09 mètre.
C'est en rassemblant de la documentation sur ce bateau que je suis tombé, par hasard, sur un kit de construction produit en Turquie et anciennement commercialisé par Krick Modèle. Ce kit parmet de réaliser un bateau statique. J'avais tout de même envie d'essayer d'y apporter les modifications qui permettraient, peut être, à ce bateau de faire quelques navigations en bassin ou en eau parfaitement calme, mais après analyse détaillée du kit j'ai tout de suite compris que le plus sage était d'y renoncer. Rien n'est impossible je le sais mais pour arriver à obtenir un bateau navigable une échelle au 1/50 ème me semble être le minimum requis pour ce type de modèle.
Ouvrons la magnifique boite du kit :
On constate d'emblée que la construction de la coque et d'une partie de l'infrastructure se fait en bois. ( Bordés sur couples pour la coque ) On y trouve quelques éléments en ABS, ce qui permettra de construire une infrastructure très légère. On découvre aussi beaucoup d'accastillage moulé en résine. Certaines pièces sont très fines et délicates et il faudra beaucoup de doigté et de patience pour ne rien casser. Je vais réfléchir à refaire quelques composants un peu plus solides en changeant peut être de matière. Au fur et à mesure du contrôle du contenu les modifications possibles voire nécessaires pour que ce bateau puisse peut-être naviguer un jour s'affichent dans ma tête. Mais...... n'anticipons pas trop et prenons les choses l'une après l'autre.
Construction de la coque
Après un examen attentif et complet des divers éléments constitutifs, la décision de renoncer à vouloir rendre ce modèle navigable est prise. A cette échelle le modèle sera instable, fragile et les modifications nécessaires risquent dénaturer l'esthétique du bateau. On aura donc une jolie maquette statique réservée aux expositions.
La construction de la coque se fait de manière classique en bordés sur couples. Ces derniers sont en deux parties (babord et tribord) qui viennent se coller de part et d'autre sur une âme ( quille ) centrale. Les couples proposés sont pleins ( non ajourés ) et cela ne me plait pas du tout. Je procède donc au préalable à la modification que j'estime nécessaire pour faciliter ultérieurement la pose du bordé. Deux fois 35 demis couples à ajourer à la scie à chantourner ! Ces derniers sont ensuite signeusement collés, bien d'équerre, sur la quille et le tout est ensuite posé sur un banc de travail qui va permettre; la pose du tube guide de l'axe des roues, du pont et du pavois. Une fois ces opérations effectuées on obtient déjà une bonne rigidité de la structure.
Cette rigidité permet maintenant de retourner la coque et de commencer à border en débutant sous le pont à hauteur de l'axe des roues a aubes pour remonter progressivement jusqu'à la quille.
Pour se faciliter la tâche et bien respecter la forme particulière de la coque à la poupe, c'est la technique du bloc balsa qui est utilisée. Les blocs sont poncés en forme après collage. ( troisième vue de la deuxième ligne de photos )
Une fois le bordé terminé, il est nécessaire de procéder au ponçage général de la coque, de l'enduire d'une couche de verni bouche pores, puis de poncer à nouveau au papier fin (grain 600 ) avant de mettre celle-ci en peinture.
Entre deux couches de peinture sur la coque, je procède à la prépartion des divers éléments constitutifs des roues à aubes avant la mise en peinture. A noter que, dans le kit, les pales des roues étaient livrées non cintrées, ce qui est une erreur à corriger. J'ai procédé au cintrage de ces dernières à chaud et sur un gabarit fabriqué spécialement pour obtenir un cintrage propre et régulier. La couleur est appliquée à l'aérographe, seul moyen de déposer la peinture parcimonieusement, de manière régulière, et partout ou il le faut ! Après cette opération il ne reste plus qu'à assembler les deux roues, opération délicate à réaliser avec soin si l'on souhaite obtenir une esthétique parfaite.
Pendant que la peinture sèche, je m'attarde quelques instants sur un point qui me semble particulièrement délicat. Je veux parler du mobilier qui viendra garnir le restaurant 2ème et 1ère classe ( Les 24 tables et les 96 chaises de même que les 20 bancs qui se trouvent sur le pont de la 1ère classe ) A l'échelle 1/72 ème cela devient minuscule et particulièrement fragile, d'autant plus que le choix du bois pour ces accessoires est un accajou particulièrement fin et cassant !! Les composants déjà préparés attendent leur assemblage dans des petites boites et, au vu du travail que celà va représenter, une question se pose. Vais-je avoir la patience et le courrage de tout assembler ou vais-je diminuer la capacité des deux restaurants en places assises ? Une chose est certaine; pour assembler ce mobilier il faudra avoir la main sûre et ne pas trembler !! A faire dans le calme et la tranquillité un jour ou tout va bien !
C'est finalement avec l'aide d'un petit gabarit fabriqué sur mesure que j'arrive à assembler chaises et tables avec, il faut le dire, pas mal de difficulté quand même. Il faut vraiment avoir la main sûre et légère et travailler à la brucelle d'horloger pour assembler et coller 24 tables et les 96 chaises qui vont avec. Le moidre geste brusque et c'est la case !
J'assemble et pose également les deux roues à aubes. La encore il faut trouver l'astuce pour assembler ces deux roues pour qu'elles tournent rond. Je pose ensuite les caches roues
Une fois ce travail effectué, je peux maintenant fixer toutes les tables et les chaises sur le plancher, dans le restaurant 2ème classe du pont inférieur. Quelques personnages viendont animer un peu le tout et donner une touche de réalisme supplémentaire. C'est en préparant le pont suppérieur qui fait office de toît du pont inférieur que m'est venue l'idée d'ajouter un éclairage, ce qui permet de mieux distinguer ce qui se passe dans les cabines. ( LEDS 12 volts collées au plafond ) J'assemble et pose également le grand escalier qui permet de rejoindre le pont supérieur en 1ère classe.
La vidéo qui suit vous montre l'avancement de la construction le 28 février 2025. En route maintenant pour la réalisation du pont supérieur et de son infrastructure.
Le pont supérieur
Une fois le plancher du pont supérieur posé, il faut recouvrir celui-ci de petites lames de bois. Ce ne sont pas moins de 250 petites lames qui sont débitées, collées une à une, légètement poncées, puis teintées. Avant la pose des lames, le calfatage est simulé en frottant légèrement les flancs de chaques lames avec une mine de crayon très tendre ( HB) Il faut ensuite progressivement assembler le petit salon et les parrois du restaurant première classe avec les 12 tables et les 48 chaises. Quelques personnages prennent place autour des tables. A ce stade de la construction je décide, tout comme je l'ai réalisé pour le pont inférieur, de poser un éclairage dans le petit salon et dans le restaurant. Les photos et la vidéo qui suivent vous montrent le stade d'avancement de la construction au 16 mars 2025.
Commentaires
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- 1. Bruno Baschou Le 25/11/2024
encore une belle pièce qui va naviguer ! Hâte de voir la suite.........-
- Gérald HautierLe 25/11/2024
Hélas non Bruno je ne pense pas que cette maquette va pouvoir naviguer car elle est trop petite. Je vais faire toutes les modifications nécessaires pour essayer de la rendre navigante mais sans être absolument certain du résultat. J'ai par contre un plan pour réaliser le même type de bateau mais à l'échelle 1/50 ème et dans ces cas il sera navigant. J'ai donc du loisir en perspective dans mon atelier. Cordiales salutations Gégé
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