Démarreur pour monocylindre
Installation machine à vapeur monocylindre avec démarreur électrique et inverseur de marche via une hélice à pas variable
Disposant d’une machine REGNER monocylindre (du type JUNIOR) associée à une petite chaudière verticale que j’avais achetée d’occasion, je me décide de la faire revivre dans le but de pouvoir l’utiliser en « seconde configuration » sur ma chaloupe dont la machine Krick est jugée quelque peu trop faible.
Le premier travail consiste à constater les éventuelles avaries que le temps aurait pu porter sur la machine ainsi que sur la chaudière. Après un nettoyage et avoir huilé toutes les parties mobiles, tout me semble en ordre du point de vue mécanique; on est bien en face d’un produit allemand de qualité irréprochable !
Aussi, j’en profite pour isoler thermiquement la machine ainsi que la chaudière afin de lui assurer le meilleur rendement possible.
Un habillage d’acajou termine ce calorifuge. La chaudière peut recevoir à nouveau ses vannes, son manomètre et sa ligne d’alimentation vapeur.
L’étape suivante consiste à présenter et à placer les principaux composants de l’installation sur une planche de CTR de 10 mm d’épaisseur
Nb : comme le dispositif d’entraînement par moteur électrique n’est pas encore défini avec précision, les éléments ne seront fixés que provisoirement.
Afin d’assumer le démarrage du monocylindre, plusieurs variantes sont possibles. Des uns ont utilisé une transmission par courroie, d’autre par le frottement d’un galet caoutchouc sur le volant d’entraînement, d’autre par le basculement d’un berceau-moteur, etc…
J’ai opté pour une transmission par pignons. Un module de 10:60 dents coniques devrait assurer cette transmission. Celle-ci sera rendue opérationnelle uniquement lorsque j’aurai placé ma commande en « marche arrière toute » sur mon émetteur.
L’opération d’assemblage du gros pignon sur la chape de commande de l’inverseur des pales de l’hélice peut débuter. Un petit épaulement est effectué sur la chape et reprend le pignon qui sera soudé à l’étain, après une ultime vérification de l’alignement sur le tour.
Par chance, lors d’une vente-exposition, je trouve un petit moteur MAXON alimenté ici par une petite batterie de 9 VDC ; il fera parfaitement l’affaire et sera monté sur une équerre.
L’ajustement et la vérification du fonctionnement du démarreur se fait manuellement jusqu’à l’obtention du bon déplacement axial.
Nb: la servocommande n’est pas fonctionnelle pour l’instant ; elle sert uniquement à l’évaluation de l’encombrement restant !
Voici d’autres vues qui permettent de mieux discerner le mécanisme du démarreur :
Fort de ce concept, je peux continuer d’installer la partie alimentation à gaz avec sa vanne coupe-gaz, le déshuileur, etc. et procéder au premier essai de mise en chauffe…
Une fois ce premier test effectué avec succès, l’idée m’est venue de préserver ce montage et de le fixer sur une surface métallique si ce n’est déjà que le brûleur céramique doit être placé sur une surface ignifuge.
Des tôles ainsi que des supports issus de récupération (Anticorodal) seront adaptées et utilisées à cet effet…
La fabrication des supports touche à sa fin, l’assemblage peut commencer et l’installation prend forme petit à petit…
Pour déboucher sur cette plateforme équipée des ensembles mécaniques. La partie RC ne faisant pas l’objet de ce reportage, elle restera à assembler dans une prochaine étape de cette réalisation.
Constat à l’issue de cette réalisation :
Bien que compact et fonctionnel, cet ensemble est, sous sa configuration actuelle, vite limité en durée de fonctionnement du fait de la faible capacité de sa chaudière.
Equipée de 6 gros tubes de chauffe, elle possède un atout indéniable en terme de temps de chauffe. Par contre, pour assurer une navigation dite « standard » avec ce 3 cc, elle n’est pas suffisante.
Bien que l’adjonction d’une alimentation en eau via une pompe / bâche reste toujours possible (la chaudière est équipée pour le raccord de chapelle), le volume final de ces équipements additionnels ne conviendrait plus à mon objectif primaire, celui d’équiper ma chaloupe « Cuix Mary ».
Pour l’instant, cette plateforme servira en tant que « démonstrateur » de principe de fonctionnement d’une petite installation marine à vapeur.
Ph. Chanez
Commentaires
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- 1. Ph. Chanez Le 14/01/2015
Salut Jean-Claude,
Pour ce qui est du démarreur électrique, il y a un double dispositif d'allumage. Le premier étant, comme tu peux le voir sur quelques vues, assuré par un petit bouton-poussoir monté directement sur l'embase du moteur MAXON. Le deuxième système sera télécommandé via une platine deux canaux que tu peux trouver dans le catalogue de CONRAD. C'est une petite platine que tu raccorde à ton récepteur à l'instar d'un servo et cette platine va alimenter via une bascule électronique (platine de chez CONRAD) le moteur. Sur ton émetteur, tu vas assigner un interrupteur ou un interrupteur à impulsion si ton émetteur en est équipé à la fonction de "démarreur" et le tour est joué! Bien amicalement -
- 2. Jean-Claude Le 14/01/2015
Salut Philippe,
Magnifique réalisation, bravo! J'apprécie tout particulièrement ton texte descriptif très professionnel mais qui reste accessible au non initié!
Petite question: je pense que la mise en marche et l'arrêt du petit moteur électrique s'effectue par un micro switch asservi au servo qui actionne le dispositif démarreur ?
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