Isolation d'un groupe vapeur

Isolation d’un groupe vapeur.

 Dans la réalisation d’un groupe vapeur, il est souhaitable de procéder à une isolation extérieure de la paroi de la chaudière et des tuyaux de cuivre qui alimentent la machine en vapeur.

Il est clair que cette isolation ne va pas beaucoup diminuer la déperdition de chaleur, vu par exemple que la chaudière n’est pas complètement isolée et que les deux extrémités sont encore en contact avec l’air ambiant.

Elle apporte toutefois une petite contribution à la rapidité de chauffe et à la durée de fonctionnement et surtout, et c’est la sa principale fonction, évite de se brûler les mains lorsque l’on procède à un petit réglage du groupe dans la coque du bateau.

Autre avantage pour un groupe visible dans une belle chaloupe, cette isolation apporte une touche finale à l’esthétique de l’ensemble.

En ce qui concerne les tuyaux c’est simple, un bon fil de coton ou une ficelle de chanvre que l’on enroule soigneusement autour du tuyau. Un point de cyano au début et à la fin de l’enroulement pour maintenir le tout et voilà l’isolation terminée.


Astuce pour éviter à cette isolation de pomper toutes les projections d’huile et de se retrouver complètement engorgée au bout d’une ou deux années. Après avoir posé le fil de coton on procède à l’enroulement par-dessus d’une couche de la bande de téflon blanc utilisée pour réaliser l’étanchéité des raccords filetés.

Pour la chaudière vous avez le choix entre une première couche de liège d’épaisseur 2 ou 3 mm. ou un tissus de fibres de verre d’environ 90gr/mm recouvert d’une couche d’aluminium en feuille.

Côté tissus de verre côté aluminium Recto le tissus de verre, verso la feuille alu.

En ce qui me concerne, j’utilise le tissu fibre de verre. Après avoir découpé ce dernier aux bonnes dimensions, je l’enroule autour de la chaudière côté aluminium contre la paroi. Cette première couche est maintenue avec quelques points de Cyano lente.


Je procède ensuite au recouvrement de cette première couche avec des lames de bois d’une épaisseur de 2mm minimum. Les lames sont maintenues avant le cerclage par quelque point de colle cyano lente. L’essence du bois n’a pas d’importance et vous pouvez utiliser des essences différentes pour jouer avec les couleurs et alterner le foncé avec le clair ce qui donnera une touche originale à votre travail. Imprégner copieusement le bois de plusieurs couches d’un verni incolore mat.

La chaudière entièrement recouverte, juste avant le cerlage

Il faut ensuite procéder au cerclage du tout pour bien maintenir cette isolation en place et la plaquer définitivement contre la paroi de la chaudière. On utilise pour cela une bande de laiton ou de cuivre de 0.5 ou de 0,8mm d’épaisseur et d’une largeur qui peut varier en fonction de la chaudière entre 5 et 8mm


Les extrémités de ce cerclage sont préparées de manière à pouvoir mettre en tension au moyen d’une vis. Diverses solutions sont possibles, de la plus simple à la plus compliquée qui est également souvent la plus fiable et la plus solide.

Il est possible de procéder à l’isolation des cylindres de la machine. La encore c’est plus une question d’esthétique de d’amélioration de rendement. Dans ce cas on colle simplement avec une colle époxy deux composants de fines lamelles de bois directement contre l’extérieur des cylindres. Le bois est à protéger également par quelques couches de verni incolore.

 

Photos d'habillage bois des cylindres tirées du site de Jacques Clabaux à visiter absolument en cliquant sur le lien ci après ( modélisme en polynésie )

 Voilà, rien de bien sorcier et de délicat à effectuer. Si tout ce travail ne va pas modifier de manière fondamentale le rendement de votre installation, ce petit plus apportera, c’est certain, une touche de réalisme non négligeable à votre ensemble et vous en serez très fier.