Le billet d'août 09

 Je suis en ballade, l'appareil de photo en bandoulière pour glaner quelques photos de cette magnifique nature qui nous entoure en ce mois de juillet 2009, je parcours les pâturages du Jura  en long et en large, lorsqu'un petit coup de fatigue se fait sentir.

Au pied d'un sapin, un coin bien ombragé semble idéal pour une petite halte. Le sol est sec l'herbe est douce et me voici allongé, le regard tourné vers le ciel. Quelques nuages parsèment  le ciel bleu, tandis qu'une buse plane silencieusement à la recherche d'une proie. Tout semble très calme et pourtant, à bien écouter, je perçois au loin le son de quelques cloches des vaches qui paissent dans le pâturage voisin, puis une grive qui égrène quelques notes au sommet d'un sapin, la petite mésange huppée qui, en quête de nourriture pour sa progéniture, vient de se poser à  quelques mètres de moi et lance un pit...pit... de surprise en me voyant.

Un splendide papillon virevolte au dessus de ma tête puis se pose quelques instants sur mon bras.  La journée est si calme que le vacarme du gros bourdon qui butine maintenant à quelques centimètres de mon oreille m'empêche de percevoir, l'espace d'un instant, le chant des oiseaux.

Bercé par cette douce musique naturelle, les paupières deviennent lourdes et je me retrouve bientôt au pays des rêves.

C'est une  habitante de la grosse fourmilière voisine qui me tirera de mon sommeil  un peu plus tard. Celle-ci c'était hasardée à escalader ce Gulliver  allongé dans l'herbe et trouvait probablement amusant de se promener sur mon visage. Me voici donc à nouveau tous mes sens en éveil et prêt à poursuivre ma ballade à la découverte de cette flore riche et abondante.

Des fleurs il y en à partout, de la plus petite à la plus grosse, des dizaines de milliers de corolles multicolores et des centaines de variétés entourent le promeneur pour autant que celui-ci sache regarder et s'émerveiller devant tant de beauté. Même dans les endroits les plus hostiles une variété à su s'adapter et prospérer. C'est Victor Hugo qui disait : « La fleur offre à l'homme un prodigieux exemple de courage, d'insoumission et de persévérance. »

J'en étais la de mes méditations, quelque part au milieu des pâturages de ce Jura Vaudois, lorsque j'ai subitement eu une pensée émue pour tous  les vacanciers. J'en imaginais, au volant de leur voiture, coincés dans les embouteillages par une chaleur étouffante. J'en voyais d'autres, essayant de trouver quelques mètres carrés  pour placer une tente dans un camping déjà si encombré que cela sera mission impossible. C'est en passant près de la grosse fourmilière que je pensais tout à coup à toutes ces personnes, agglutinées sur la plage, à la recherche d'un tout petit coin pour y déposer un linge de bain et passer la journée à cuire au soleil, quitte à se retrouver le soir venu avec une bonne insolation, juste de quoi gâcher une partie de leurs vacances.

Un petit frisson me passe dans le dos, décidément ne suis-je pas  mieux au milieu de cette nature ?  Finalement, tout ceci n'est qu'une question de goût. Loin de moi l'idée de vous convaincre que j'ai raison, chacun trouve son plaisir ou bon lui semble et si vous êtes heureux avec le choix de vos vacances c'est le principal.

Bon retour aux très nombreux vacanciers de Juillet et bonnes vacances aux  innombrables Aoûtiens !