Bateau Canonnier de l'An XII
Bateau canonnier de 60 pieds. Modèle An XII
Construction du bateau : Jean Claude Cornaz
Fabrication de l'artillerie et rédaction du reportage : Hautier Gérald
Préambule. ( extrait partiellement de la monographie )
Le bateau canonnier est une embarcation de 19,50 mètres, construit à plusieurs centaines d'exemplaires, marchant tant à la voile qu'à l'aviron. Il est malheureusement aussi mauvais marcheur à la voile, (le navire est sous toilé) qu'à l'aviron, la quasi totalité des fantassins embarqués n'ayant jamais été initiés à la nage, sauf au cours de quelques rares entrainements. ( 30 fantassins étaient assignés aux avirons soit 15 par coté.)
Il peut embarquer 100 hommes et leur équipement, rechange compris. Napoléon envisageait même dans certains de ses courriers, d'y entasser jusqu’à 130 soldats, en plus du reste ( ravitaillement complet, chevaux, canons…). Ce petit navire porte, dans sa version la plus courante, un canon de 24 livres sur l'avant et un Gribeauval calibre 8 sur l’arrière. Cette pièce de campagne doit être débarquée à l'arrivée sur les côtes anglaises.
Le bateau embarque donc également deux chevaux qui seront attelés à l'avant-train du Gribeauval, embarqué lui aussi, mais voyageant démonté. Au cours de son existence, le bateau sera souvent modifié. Ajout de dérives latérales pour limiter la dérive, de fargues pour rehausser le franc bord, suppression du canot du bord, suppression de la cuisine etc.… Les plans du bateau décrivent cela précisément.
Pour plus de précisions concernant l’historique de ce bateau, les motifs de sa construction et de son lancement en l’an XII du calendrier révolutionnaire ( 1803 – 1804 du calendrier grégorien ) je vous propose de cliquer sur le lien ci après
https://ancre.fr/fr/monographies/94-le-bateau-canonnier-de-l-an-xii-.html
La maquette au 1/14,4 ème
Le choix de l’échelle de construction de la maquette est dicté par le volume disponible dans la voiture qui transporte les modèles.
Longueur hors tout : 198 cm.
Longueur du pont : 135 cm.
Largeur au maitre bau : 32 cm.
Hauteur totale : 97 cm.
Poids estimé : 13 kilos, dont 5 pour le lest.
Pour réaliser au plus près de la réalité ce bateau d’exception, Jean Claude à pris contact avec l’association des amis du musée de la marine et acheté l’extraordinaire monographie réalisée par Sophie Muffat, Pierre Grandvilliers et Denis Désormière. Les nombreux plans fournis seront agrandis pour obtenir les mensurations souhaitées de la maquette, ce qui représente tout de même un nombre important de rouleaux de plans !
Après une étude approfondie de la monographie et des plans qui vont avec, au vu de la caractéristique particulière de la coque qui possède un très faible tirant d’eau, Jean Claude décide, comme il l’avait fait pour Sphinx, de prévoir l’ajout d’un lest sous forme d’une quille amovible qui viendra se suspendre sous la coque uniquement pour la navigation. Ce n’est que grâce à cet ajout que la maquette pourra naviguer en toute sérénité et sans crainte de chavirer à la moindre risée.
Construction de la coque.
Celle-ci est construite quille en l’air sur le chantier. Le bordage sur couples se fait en baguette de tilleul de 3 x 10 mm
La préceinte de 30 mm de large et de 6 mm d'épaisseur sera réalisée en hêtre. La forme arrondie de la coque à la proue nécessite de découper cette préceinte avec directement la bonnne courbure dans des planchettes de 15 mm d'épaisseur. Plusieurs essais pour cintrer et vriller ces préceintes sur la base de baguettes droites se sont soldés par un échec.
Le bordage de la coque nécessite beaucoup de travail. Le cintrage et le vrillage des virures n’est pas chose particulièrement simple pour obtenir un bordé fidèle à l’original.
Après masticage et ponçage fin, pour renforcer celle-ci et assurer une étanchité parfaite, la coque reçoit une couche de tissus de verre 49gr/m2 enduite de résine Epoxy.
Après polymérisation de la résine, la coque est sortie du chantier et retournée. Ceci permet déjà de mieux visionner, provisoirement, ou se trouveront les différents éléments qui viendront plus tard prendre place sur le pont et de vérifier l'étanchéité de la coque. Celle-ci est munie de l'indispensable quille qui vient fixée au dessous pour assurer la stabilité en navigation.
La suite de ce reportage sur la page suivante ( cliquez sur le numéro 2 dans les cases ci dessous )
Commentaires
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- 1. joel Budin Le 05/06/2021
merci pour cette très belle réalisation -
- 2. Chanez Le 17/06/2020
Quel plaisir pour nos yeux que de pouvoir découvrir au travers de ce reportage toute la splendeur ainsi que des difficultés liées à l'évolution de la réalisation de cette construction. Un gros, très gros et beau projet dédié à la "Canonnière de l'An XII" que la "Cornaz Factory" s'est engagée à nous présenter. De l'histoire, le respect de l'exactitude au-travers de la documentation spécialisée, du savoir-faire qui n'est plus à démontrer, OUI, nous avons vraiment de la chance d'avoir un exemple tel que celui-ci pour nous motiver encore plus dans nos prochaines réalisations. Merci de nous faire profiter des étapes-clé de cette nouvelle merveille et bonne continuation.
Amitiés
Philippe -
- 3. Maurice Herren Le 17/06/2020
Salut les amis,
Quelle merveille ! Un immense plaisir de suivre la construction de cette maquette d'un si haut niveau de difficultés. Bravo les amis et merci de nous permettre de vous suivre , car nous avons ainsi la possibilité de rêver et d'apprendre toujours un peu plus.
Au plaisir de vous rencontrer prochainement au bord de l'eau, mes amicales salutations
Maurice
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